L’éclairage d’un aquarium est toujours le fruit d’un compromis : il doit être plaisant à l’oeil (couleur) tout en permettant, en intensité et en qualité, une pousse optimale des plantes.
La lumière :
La photosynthèse est le processus vital au cours duquel les plantes chlorophylliennes utilisent la lumière comme source d’énergie pour synthétiser de la matière organique, notamment des sucres, à partir de l’eau et du dioxyde de carbone disponibles dans le milieu. Ce processus s’accompagne d’un dégagement d’oxygène.
L’association des facteurs lumière + température + taux de CO2 et disponibilité en diverses substances nutritives (azote, potassium, fer, magnesium, manganèse…) détermine le rythme à laquelle s’effectuera la photosynthèse mais en se basant obligatoirement sur le « maillon » le plus faible, ce qui signifie que si une seule de ces conditions n’est pas remplie -par exemple une quantité de lumière ou un taux de CO2 insuffisants- le processus de la photosynthèse tout entier sera fortement ralenti et le développement des plantes bridé voire stoppé (loi du minimum de Liebig). En revanche, si le taux de CO2 est correct, la photosynthèse sera proportionnelle à la quantité de lumière reçue mais jusqu’à un certain seuil, dit de saturation, spécifique à chaque plante.
Il est ensuite utile d’accorder la quantité de lumière et le type de plantes. Une intensité trop faible pour des plantes « gourmandes » peut conduire à un échec et inversement. On se base en principe sur la quantité de lumière nécessaire aux plantes qui ont les besoins les plus importants, étant entendu qu’il faudra alors mettre dans une position plus ombragée toutes celles qui en demanderaient moins (en principe des plantes à croissance plus lente). De nombreuses plantes d’aquarium ayant pour habitat naturel les berges des ruisseaux ou des rivières, celles-ci réclament une intensité lumineuse élevée sous peine de dépérir.
Je me contenterai ici d’évoquer l’éclairage le plus courant en aquariophilie : le tube fluorescent.
La durée d’éclairage :
Un facteur important : 8-12 heures maximum sont généralement conseillés (éclairer plus n’a au mieux aucun intérêt). Toute lumière solaire directe devrait être évitée en raison des ultra-violet qui peuvent encourager les algues mais aussi parce que les plantes se sont naturellement adaptées à une lumière venant d’en haut.
Les tubes se changent chaque année (sauf pour les tubes triphosphores qui ont une durée de vie plus longue et ne sont changés qu’en cas de défaillance) car au-delà l’intensité et le spectre se détériorent (bien que cela ne soit pas généralement visible à l’oeil nu).
Les tubes fluorescents qui sont fournis avec les aquariums tout équipés sont très souvent inadéquats : cela ne signifie pas que vous ne pourrez faire pousser de plantes avec ces tubes mais ils ne vous faciliteront pas forcément la tâche (les tubes « sans marque » ou qu’on ne peut pas identifier devraient être changés à mon humble avis).
La quantité de lumière :
Diminue avec la profondeur du bac ou la coloration de l’eau (exemple : eau « noire » des bacs amazoniens). Une règle communément admise : 1 watt par litre d’eau correspond à un éclairage très intense, qui convient même aux plantes les plus exigeantes; 1 watt par 2 litres d’eau correspond à un éclairage moyen, sous lequel de très nombreuses plantes trouveront leur compte; 1 watt pour 3 litres d’eau est adapté aux plantes peu exigeantes (ex. : anubias) ou les aquariums peu profonds.
Si vos plantes poussent mal, plus de lumière est peut-être une solution mais ce n’est pas systématique : d’autres raisons peuvent être envisagées (le type de sol, une concentration excessive en phosphates ou en nitrates, une déficience en fer ou en CO2).
[Source : symbiose.tn ]