On entend souvent les gens se plaindre de cette époque où tout va vite, où les liens familiaux se délient, où les familles ne se voient que deux fois par an dans les meilleurs des cas, à Noël et à Pâques… Certes les enfants grandissent et partent de plus en plus loin, mais parfois ce sont les parents, et les grands-parents qui prennent des distances pour profiter de leur vie. Selon un sondage récent de l’Opinion Way, 70% des grands-parents considèrent que s’occuper de leurs petits-enfants temporairement ou en permanence est une corvée et ils préféreraient les voir en photo ! Pourtant, il s’avère que c’est un réel manque à gagner pour ces familles, car garder et s’occuper des petits-enfants aurait un effet bénéfique sur la santé des grands-parents. C’est le résultat de l’étude du « Berlin Aging Study », dont la conclusion stipule que « garder de jeunes enfants pourrait avoir un impact positif sur la santé des personnes âgées» et quand il s’agit de ses petits-enfants, l’effet est encore plus important pour chaque membre de la famille.
L’étude concernait 500 personnes âgées (70 ans et plus), s’est étalée sur 10 ans et a montré que ceux qui s’occupaient de leurs petits-enfants avaient une espérance de vie plus élevée en comparaison avec ceux qui ne le faisaient pas.
Selon cette étude, garder et s’occuper des petits-enfants a plusieurs avantages. C’est une activité qui préserve les fonctions cognitives (mémoire, concentration, logique…), diminue les risques de développer la maladie d’Alzheimer et de la démence, lutte contre le stress et la dépression de la personne âgée. Garder ses petits-enfants stimule physiquement et mentalement et les maintient actifs et vigilants.
Les grands-parents, malgré le fait d’être à la retraite, sont ainsi « socialement engagés » et continuent d’être en contact avec le monde (d’autres familles, l’école…) en s’occupant de leurs petits-enfants. Ceci a des effets très positifs sur la santé et à un impact sur la longévité alors que les personnes âgées, isolées et seules sont vulnérables et de santé plus fragile.
Pour résumer, garder ses petits-enfants permet de rester actif physiquement, mentalement et socialement. On observe une réduction du stress de l’angoisse et l’anxiété et du risque de dépression et une préservation de la mémoire.
D’autre part, les enfants sont les grands gagnants de ce processus. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université du Connecticut a montré que les conversations avec leurs grands-parents ont des effets bénéfiques sur le développement de leur langage et de leur cerveau. Néanmoins, il faut respecter les limites de chacun : le grand-parent ne doit pas s’épuiser car la fatigue, la charge physique et mentale et le stress qu’est de s’occuper d’un enfant peuvent avoir l’effet inverse. Il faut donc trouver le juste équilibre pour que cette activité bénéfique ne devienne pas une corvée ou un fardeau.
Ainsi, le lien familial est préservé, les grands-parents ne sont pas isolés et se maintiennent en bonne santé. Par ailleurs, les petits-enfants profitent de toutes les connaissances, l’attention et l’amour apportés par leurs grands-parents, et leurs parents profitent d’un moment de tranquillité.