L’accident vasculaire cérébral (AVC) ou l’attaque cérébrale est une urgence médicale, qui correspond à un arrêt de la circulation dans une artère nourricière, induisant un infarctus ou un hématome au niveau du cerveau. Cet accident est d’emblée grave et peut laisser des séquelles importantes. Chaque année en France, 30 000 personnes décèdent des suites d’un accident vasculaire cérébral, qui reste par ailleurs la première cause d’handicap moteur acquis chez l’adulte et la première cause de mortalité chez les femmes. L’AVC peut être massif, foudroyant et concerne les jeunes tout autant que les personnes âgées ou porteuses de facteurs de risque. Mais dans certains cas, l’AVC est progressif et il est vital dans ce cas d’en reconnaître les premiers symptômes pour réagir à temps et sauver une vie.
Qu’est-ce qu’un AVC
C’est l’arrêt brutal de la circulation sanguine cérébrale dû à un bouchon dans une artère (AVC ischémique) ou à la rupture d’une artère cérébrale (AVC hémorragique).
Quels en sont les symptômes
Les premiers signes d’un AVC sont à connaître car elles permettent de sauver une vie. En effet, en cas d’AVC chaque seconde compte pour éviter la destruction des cellules cérébrales et les séquelles graves qui en résultent. Une prise en charge rapide de l’AVC (moins de 3 heures après l’apparition des premiers symptômes) permet de limiter l’étendue des dégâts cérébraux, et augmente ainsi la chance de survie et d’une meilleure récupération fonctionnelle chez le patient. Quatre symptômes majeurs et précoces sont importants à reconnaitre et ont pour principale caractéristique leur survenue brutale, et unilatérale (touchant initialement un côté du corps).
1. La faiblesse unilatérale des membres (d’un côté du corps) :
Un des premiers signes d’AVC (qui arrive dès les 10 premières secondes) c’est l’atteinte unilatérale des membres supérieurs (le bras), avec une faiblesse et une perte de force musculaire brutale. Le patient ne peut plus lever son bras du côté atteint. Cette faiblesse est généralement accompagnée par une perte de sensibilité (sensation de bras mort) et un engourdissement.
2. Paralysie faciale :
C’est également un des premiers signes que l’on peut détecter en cas d’AVC. Les traits du visage se déforment et deviennent asymétriques. La lèvre chute d’un côté et ce signe est d’autant plus visible si le patient essaye de parler ou de faire une grimace. L’œil également s’affaissera ou se fermera moins bien du côté paralysé.
3. Un trouble soudain de l’élocution :
La victime d’AVC a des difficultés à parler, à trouver un mot ou à le prononcer ainsi que des difficultés à articuler.
4. La langue se tord :
Autre symptôme important de la paralysie faciale la langue se tord et pend d’un côté du visage. Il s’ensuit une difficulté immédiate à parler, mâcher et déglutir.
Que faire pour aider une victime d’AVC ?
Si vous êtes en présence, d’une personne victime d’un AVC, et que vous reconnaissez ces signes vous devez agir au plus vite. Voici les bons réflexes à adopter en cas d’AVC :
- Commencez par appeler le SAMU ou les urgences (composez le 15 ou le 112).
- Essayez de décrire les symptômes que vous observez et d’avoir le maximum d’informations sur le malade (s’il peut encore parler).
- Notez l’heure des débuts des symptômes et en informer les médecins.
- En attendant l’arrivée des secours, installez le patient en position latérale de sécurité (allongé sur le côté sain, le côté paralysé en haut, la tête légèrement en arrière). Surveillez les constantes vitales du patient (pouls, respiration…) et essayez de garder les voies respiratoires libres et dégagées.
Plus vite vous agissez, plus le patient aura des chances d’en sortir avec le minimum de séquelles. En effet, une prise en charge à temps, 90% des victimes d’AVC sont sauvées.