Aujourd’hui, je voudrais, en quelques lignes, partager avec vous le projet de customisation d’un arbre à chat que j’avais acheté il y a quelques temps. J’avais imaginé ce projet dès l’achat de l’arbre à chat, mais j’ai profité du confinement et des nombreuses heures à la maison pour le réaliser.
En gros, le projet a commencé par un dessin en perspective de l’arbre à chat, sur la base duquel j’ai pu envisager les grands axes de customisation. L’idée maitresse restait de laisser à mon chat l’absolue liberté de ses déplacements dans l’arbre. Il lui fallait de l’espace pour marcher, courir, sauter et même s’allonger de tout son long (comme il aime le faire), et je ne voulais pas créer de contraintes dans ses déplacements. Bref j’ai toujours gardé cela à l’esprit.
Une fois les grandes lignes et les grands éléments à peu près en place dans ma tête, j’ai procédé à une modélisation 3D de l’arbre à chat sur un logiciel 3D gratuit que j’ai trouvé sur internet. J’ai mesuré tous les éléments de l’arbre et ai recréé l’ensemble sur le logiciel (ce n’est pas une science exacte et la modélisation restait approximative). Cela m’a permis de créer une version 3D de mon projet et de voir si le concept fonctionnait. J’ai ajouté sur le logiciel les « murs » de mon château/tour, et ai testé énormément d’options, jusqu’à avoir quelque chose qui me semblait viable.
J’ai ensuite été acheter du matériel de bricolage et du bois. Mon arsenal d’outil est resté assez basique de bout en bout : scie à bois (à main), perceuse électrique (forts + têtes de vissage), des clous, des vis, de la colle à bois et une lime. C’est à peu près tout ce dont j’avais besoin. J’ai ensuite acheté des dizaines de lattes.
Puis, j’ai commencé le travail. Se dessine alors l’immense gap entre la théorie et la pratique. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il m’a fallu réfléchir à des solutions viables à peu près partout, et en temps réel. J’ai créé des éléments de toutes pièces pour que mes murs puissent se fixer. J’ai découvert la réalité des mesures de l’arbre à chat d’origine, qui n’avait rien de parfait. Bref, il a fallu m’adapter en permanence. Mais en globalité, cela n’a pas trop mal fonctionné et je n’ai pas eu de grosse déconvenue. Il m’a fallu créer des pièces sur mesure, et improviser pas mal.
Je n’avais pour ambition que de réaliser les murs, mais plusieurs idées/lubies sont venues en cours de route. Dans l’ordre, j’ai ajouté :
– Des vitraux X8 : la méthode a été inventée en temps réel. J’ai testé un bidouillage avec des feuilles de scotch et des intercalaires de couleurs transparentes que j’ai coupés en petits losanges et déposés à la pince à épiler sur ma feuille de scotch (face collante vers le ciel). J’ai ensuite utilisé des marqueurs noirs pour les lignes d’intervalles, et j’ai refermé l’ensemble avec une autre feuille de scotch (comme un sandwich en somme). Coup de bol, la première tentative était la bonne, et le résultat me semble vraiment réussi.
– Des poutres de charpente : de simple tiges de bois que j’ai sciés et teints avec du vernis « chêne foncé ». L’ensemble est collé à la colle à bois et/ou clouté.
– Le toit : La réalisation toit était un aspect sur lequel je n’étais pas vraiment au clair depuis le début. Je voulais quelque chose de joli, mais la réalisation de tuiles, une par une, me semblait assez laborieuse (voire ridicule). Du coup, j’ai opté pour l’option… la plus ridicule qui soit : des perles en plastique à repasser. Cela m’a permis de créer des motifs et de créer un effet plutôt réussi. Nous parlons ici d’au moins 10 000 perles disposées une par une à la pince à épiler (avec fusion au fer à repasser), donc au moins 20 heures de travail.
– Emblème en façade : la porte impliquait de réaliser quelque chose d’ornemental, sans quoi cela aurait rendu un peu « sec ». J’ai donc réalisé un emblème héraldique (ton sur ton avec l’ensemble du projet), avec la lettre M (comme Merlin). J’ai peint cela au feeling et j’ai collé tout cela à la colle à bois. Les 2 chats en symétrie sont venus ensuite. L’ensemble a été réalisé avec du balsa, et donc simplement taillé au cutter et poncé avec du papier de verre (et tient en marron foncé).
– Décoration intérieure : j’ai eu l’idée de mettre des portraits de chats comme on en trouve sur internet. J’ai donc acheté dans un magasin de décoration 2 petits cadres, que j’ai très légèrement modifiés (pour leur donner un petit côté ouvragé), puis peint en or.
– Le dernier élément de construction a été la porte. Je l’ai réalisé avec les restes de bois. Les pourtours de la porte sont simplement faits avec le bout de balsa que j’avais acheté et que je ne voulais pas jeter (ni stocker, n’ayant pas la place chez moi). Comme j’étais au bout d’un long projet de plus de 2 mois, j’ai poussé le vice en ajoutant du fer forgé (juste des bandes d’aluminium souple, que j’ai modelé à la main, puis peint en noir). J’ai ajouté des clous de tapissier pour la déco.
– Les plantes : je les volais depuis le tout début du projet. J’avais acheté de petites fausses plantes à Ikea, et j’ai simplement isolé les brins puis les ai positionnées et agrafées à l’agrafeuse murale sur les parois du mur (agrafes courtes, et qui ne dépassent à travers les parois).
Pour résumer, c’était avant tout une idée qui a germé dans mon esprit, et je n’avais aucune base ni aucun outil pour l’accomplir. J’ai donc appris en faisant, sans trop me poser de questions, mais sans faire de trucs dangereux non plus. J’ai pris mon temps, avancé petit à petit, et laissé le projet se développer graduellement, avec de nouvelles idées saugrenues, jour après jour.
Finie, la tour mesure plus d’1m80 (plus grand que moi donc), et doit peser ses bons 30 kilos. La bonne nouvelle est que mon chat passe littéralement 15 heures par jour dedans. Comme vous pouvez le voir sur les photos, il était avec moi sur le projet de bout en bout, comme quoi il savait très bien que je travaillais sur son espace à lui.
Vous voulez essayer l’idée, à vos outils !