Lassés des refus de paiements ou de prélèvements engendrés par la domiciliation de votre compte à l’étranger ? Si vous êtes à la recherche d’une astuce pour remédier à cette situation, un nouvel outil lancé par plusieurs banques en ligne européennes devrait certainement vous aider.
« Accept my IBAN », un nouvel outil pour lutter contre la discrimination
Les clients de néo-banques le savent bien : la domiciliation de leur compte à l’étranger pose souvent problème.
Si vous possédez un compte dans l’une des banques concernées, à l’instar de N26, (une banque à découvrir via actufinance.fr), il est en effet fort probable que vous ayez déjà dû faire face à des refus de prélèvements ou de paiements.
Toutefois, réjouissez-vous. Cette pratique, en réalité illégale dans la zone SEPA, pourrait bientôt prendre fin.
Lancé à l’initiative de plusieurs fintechs européennes telles que Wise (ex-Transferwise), Revolut, N26, SumUp, Raisin, Klarna, ou encore Starling Bank, un site baptisé « acceptmyiban.org », propose désormais de vous aider, en enregistrant toutes les situations de discrimination à l’IBAN.
Si vous faites partie des clients concernés, le site vous offre donc la possibilité de témoigner de votre situation de discrimination et se charge de transmette votre dossier aux autorités compétentes.
Contraindre les pays concernés à agir
Pour rappel, si dans la zone SEPA, n’importe quel IBAN des pays de l’espace unique de paiement en euros doit être accepté, dans les faits, les refus de paiements ou de prélèvements de la part d’opérateurs, de commerçants ou encore d’employeurs vis-à-vis d’IBAN étrangers, sont fréquents.
La raison ? Le code pays des IBAN en question correspond au pays d’origine de la banque et non au pays dans lequel l’opération a lieu. Parmi les clients des banques les plus fréquemment concernées, on peut ainsi citer ceux de N26, dont l’IBAN est allemand, ou encore les clients de Revolut qui possèdent un IBAN britannique.
Si jusqu’ici, il était déjà possible de contacter une autorité compétente comme la Banque de France, pour exposer son problème, désormais le nouvel outil des banques en ligne entend bien interpeller les décideurs politiques des pays concernés, en particulier l’Espagne et la France, pour les « contraindre à agir ».
« Chaque fois qu’une entreprise n’accepte pas votre IBAN, ne prenez pas simplement un « non » pour une réponse. Signalez-la, afin que nous puissions l’arrêter », ont rappelé les banques porteuses du projet. « Plus nous rapportons de cas ensemble, plus les pays seront contraints d’agir », ont-elles par ailleurs souligné.